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Grogne à KFC-Cote d’Ivoire: Les employés crient leur désarroi face au traitement déloyal

Installée en Cote d’Ivoire dans le courant de l’année 2018, la marque des restaurants KFC, filiale de l’entreprise américaine Yum, leader mondial du fastfood, couve depuis quelque mois une vive protestation des employés en l’encontre de leur hiérarchie. Grogne inhérente à la violation des principes professionnels rudimentaires.

Avant son ouverture officielle en 2018 en tant qu’entreprise fonctionnelle, la société Baobab Energy, entreprise appartenant au Sud-africain, M. Grant, initiateur de la marque KFC-Afrique, alors dirigée par son compatriote M. Riky Brown, lance un recrutement d’employés pour le compte des restaurants KFC en Cote d’Ivoire. A la suite de la formation qui n’a duré qu’un mois, les nouvelles recrues sont mises en service. Mais, pour des raisons inavouées, Baobab Energy confie le sort salarial des futurs employés à une entreprise sous-traitante dénommée Lavandière.

« Dans le salaire de base de 250. 000f CFA proposé aux employés, la société Lavandière prélève la somme de 25.000f CfA et Vivo Energy, propriétaire de la marque Shell, partenaire d’affaire de Baobab Energy prélève également 25.000f CFA » clarifie un membre du bureau syndical. Hormis ces ponctions qui n’ont jamais été justifiées par l’employeur, il est également déduit du montant restant, une somme mensuelle pour le compte de la CNPS et des frais d’assurance. Après tous ces prélèvements, l’employé se retrouve avec un salaire net de 153.000f CFA.

En 2021, M. Riky Brown quitte la tête de Baobab Energy et passe la main à sa compatriote Mlle Nadia Dosh, promue nouveau Directeur Général de la société. A sa prise de fonction, « Mlle Nadia Dosh, sous la pression des employés, met fin au contrat avec Lavandière et récupère définitivement la gestion de l’ensemble des employés de KFC-Cote d’Ivoire. Pour constituer la nouvelle équipe pleinement sous sa responsabilité, des nouvelles recrues ont été associées à quelques anciens triés par affinité » témoigne des anciens employés. Mais, l’ancienneté du plus grand nombre des premiers employés n’ont pas été reconnue ni prise en compte.

Sous sa gouvernance et bien plus, sous celle de son successeur monsieur Jean AKA, des recrutements ont été faits en réduisant drastiquement les salaires  des nouvelles recrues. Il leur est propos un contrat dont le salaire mensuel brut est fixé à 100.000f conformément au SMIG en Cote d’Ivoire. Un salaire aussi souffrant déjà d’un déséquilibre criant, est frappé de toutes les ponctions : un prélèvement de 10.000f pour l’assurance, la cotisation CNPS…

La raison de la grogne

Les griefs des employés de KFC-Cote d’Ivoire contre les gérants de la franchise sont ci-dessous énumérés :

L’ancienneté des premiers employés non reconnue par l’administration, une disproportion des salaires entre les employés pour la même tache, l’attribution des numéros de déclaration à la CNPS non conforme à la configuration de douze chiffres le travail de nuit non rémunéré et la non couverture de l’assurance sur les membres de la famille nucléaire.

« Nous sommes prélevés à hauteur de 10.000f pour l’assurance mais, les membres de nos familles nucléaires ne sont pas pris en compte. Seuls quelques responsables dont les familles bénéficient des prestations de la société d’assurance. Pour ce qui est de la déclaration, depuis le courrier des journalistes à la direction, une liste des employés déclarés à été précipitamment créée et publiée. Mais, ils n’ont pas pu réussir le crime parfait car, nous nous sommes rendus à la CNPS et nous y avons découvert que les numéros sont nouvellement créés mais, sans cotisation. » si rien n’est fait, dans les jours qui suivent, disent-ils, ils envisagent recourir des actions plus musclées pour se faire entendre.

Joint au téléphone, un responsable de Yum exhorte les employés au calme tout en les rassurant de la prise en compte de leurs préoccupations et la résolution définitive des points soulignés.

Adolphe Kouamé

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